Moment de réseautage autour des 5 ans de travail sociopréventif avec les CSIL-R

05/12/2022, Bruxelles – L’OCAM et l’Institut Egmont ont organisé leur deuxième conférence commune. L’événement a pour but de rassembler tous les partenaires de l’OCAM, y compris le niveau local et le monde académique. Le thème était le fonctionnement de la plateforme de collaboration sociopréventive locale, à savoir la « Cellule de Sécurité intégrale locale en matière de Radicalisme » (CSIL-R). Le colloque fut introduit par le lauréat du concours de mémoires de fin d’études.

Le trophée du concours de mémoires de fin d’études 2021-2022 a été remis à Marc Dubovyy (ULiège). Il a ensuite présenté son mémoire sur la problématique incel (« célibataires involontaires »). Les processus de radicalisation des incels, dans lesquels les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant, présentent de fortes similitudes avec les processus de radicalisation d’autres formes d’extrémisme. Sa présentation s’est dès lors révélée un exercice de réflexion utile pour les partenaires de la stratégie nationale contre le terrorisme et l’extrémisme, y compris le processus de radicalisation (Stratégie T.E.R.) présents au colloque.

Le fil rouge du colloque était une réflexion sur le fonctionnement des CSIL-R, cinq ans après l’entrée en vigueur de la loi sur le secret professionnel partagé dans le cadre des CSIL-R. Les événements tragiques de novembre dernier, lors desquels un agent de police a trouvé la mort et un autre a été grièvement blessé suite à leur agression par un extrémiste connu, démontrent qu’un suivi demeure nécessaire.

Appel à la poursuite de la collaboration au sein de la Stratégie T.E.R.

C’était également le souhait exprimé par la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden : « On ne peut pas se limiter à un bon échange d’informations et à des protocoles entre les services. Il faut également entreprendre des démarches en matière de partage d’informations avec le monde médical. Chacun doit prendre ses responsabilités à cet égard, dans un cadre légal clair et transparent. »

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne partageait ce point de vue, et s’est engagé à développer l’encadrement légal de la Banque de données commune (BDC), instrument pratique qui doit encore davantage faciliter l’accès aux informations pour tous les acteurs de terrain : « Les informations provenant de la BDC doivent parvenir plus rapidement au terrain et être accessibles à un plus grand nombre de services. Les personnes qui sont en contact direct avec les extrémistes doivent ainsi savoir à qui elles ont affaire. De cette manière, les mesures adéquates peuvent être prises. »

L’OCAM s’engage à poursuivre la collaboration autour d’une menace plus diverse

La deuxième partie du colloque rassemblait les partenaires de l’OCAM autour de divers thèmes touchant à la sécurité de nos concitoyens belges.

Gert Vercauteren, directeur a.i. de l’OCAM : « Si l’on examine la période écoulée, force est de constater que nous vivons une époque agitée. La menace a beaucoup changé ces dernières années, et est surtout devenue plus diverse, ce qui pose de sérieux défis aux services. De nombreuses évolutions en ont résulté, dont la Banque de données commune, le fonctionnement des CSIL-R et différents projets visant à resserrer les liens avec de nouveaux partenaires comme le monde académique ne sont que quelques exemples. Il est évident que nous avons fait des progrès considérables, mais il reste toujours une marge d’amélioration. Ce colloque annuel contribue en tout cas à une dynamique positive.