2020 fut une année étrange. Comme sur le reste du monde, la crise Covid-19 a eu un impact majeur sur l’OCAM. En tant que service travaillant avec des informations classifiées, nous avons dû adapter notre fonctionnement. Grâce à un système de télétravail soigneusement préparé et aux mesures de protection requises, l’OCAM a garanti son fonctionnement et son accessibilité vis-à-vis de nos partenaires.
Le Covid-19 a, en outre, eu un impact significatif sur l’ensemble de la société. Les griefs déjà présents se sont amplifiés. Les décisions politiques feront toujours l’objet de critiques (légitimes), mais il est frappant de constater à quelle vitesse s’est répandu le contre-discours radical, visant à mettre en cause la crédibilité et la gestion des mesures. Les groupes extrémistes surfent eux aussi sur cette vague. Les différents courants idéologiques instrumentalisent la pandémie pour diffuser leur discours radical et rallier de nouveaux adeptes. Ce constat n’est pas surprenant, les adeptes des théories du complot et les extrémistes utilisant souvent les mêmes formules et ayant (partiellement) les mêmes ennemis, à savoir le gouvernement, les experts ou les autorités. Les réseaux sociaux jouent un rôle moteur non négligeable : les messages y deviennent vite virulents et agressifs. Les internautes se retrouvent rapidement dans une bulle virtuelle de personnes partageant les mêmes idées, où les opinions divergentes ne sont plus tolérées. L’OCAM a établi de nombreuses évaluations de la menace suite à des menaces exprimées anonymement dans ce contexte.
Ces dernières années, nous observons une montée en puissance de l’extrémisme de droite. En 2020, l’OCAM a déployé de nombreux efforts de sensibilisation autour de ce phénomène, à travers des briefings et des analyses stratégiques. En Belgique, nous constatons surtout que les appels à l’action se multiplient. Cela se traduit pas un nombre croissant d’individus ressortant de l’extrémisme de droite dans la Banque de données commune (BDC). Enfin, les attentats djihadistes perpétrés à l’automne 2020 en France et en Autriche nous ont rappelé que le danger émanant de cette mouvance n’était pas écarté. Les groupes terroristes appellent toujours à commettre des attentats. La situation dans les camps au nord-est de la Syrie, où sont détenus des milliers de FTF, reste volatile. Le fait que des femmes et des enfants y soient également détenus constitue un vecteur de radicalisation en Belgique, certes pour l’incertes pour l’instant assez limité.
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