Un panel de spécialistes du monde académique, composé de la Prof Dr Anne Speckhard, du Prof Dr Paul Gill, de Gert Vercauteren et de Didier LEROY

23/11/2023, Bruxelles – L’Institut royal supérieur de défense et l’OCAM ont organisé une conférence commune sur la psychologie forensique et la violence extrémiste.

La violence extrémiste continue de sévir dans le monde, y compris en Occident et dans notre propre pays. Pourtant, l’idéologie à elle seule n’est pas toujours le facteur décisif poussant à commettre des actes de violence extrémiste.

En novembre de l’année dernière, un agent de la zone de police Bruxelles Nord est décédé et un autre a été blessé à la suite d’une attaque perpétrée par un djihadiste islamiste connu des services de sécurité. Au début du mois de décembre 2023, un extrémiste fiché a attaqué des touristes au couteau à Paris. Dans les deux cas, on savait que les auteurs étaient aux prises avec des problèmes psychologiques, et des signaux d’alerte avaient été émis préalablement.

Souvent, aucun lien n’est établi entre violence extrémiste et problématiques psychologiques, ou alors de manière erronée. On présume trop souvent que les motivations des auteurs découlent soit d’une idéologie extrémiste, soit de problèmes psychologiques. Or, des études récentes ont démontré que ce sont souvent de multiples facteurs qui poussent une personne à la violence. De plus, il apparaît qu’un processus de radicalisation et des problèmes psychiques peuvent se renforcer mutuellement.

Un panel de spécialistes du monde académique, composé notamment du Prof Dr Paul Gill de l’University College of London et de la Prof Dr Anne Speckhard de l’International Centre for the Study of Violent Extremism, a mené une discussion avec les services de sécurité, représentés par Gert Vercauteren, directeur de l’OCAM, lors d’une conférence organisée par l’Institut royal supérieur de défense.