Après les événements en France et en Autriche,  Le niveau de la menace en Belgique reste à deux

06/11/2020, Bruxelles – L’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) maintient le niveau de la menace générale pour la Belgique au niveau 2 sur une échelle de 4, ce qui implique que la menace est considérée comme « moyenne ».

L’OCAM ne dispose actuellement d’aucune indication concrète en lien avec un projet d’attentat en Belgique ou contre des intérêts belges à l’étranger. « Toutefois, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de menace. Les arrestations à Eupen au début du mois de novembre en témoignent. Grâce à une bonne coopération entre les services de sécurité, la situation est restée sous contrôle », déclare l’OCAM.

« Les services de sécurité sont toujours attentifs aux incidents qui se produisent à l’étranger et à leur impact dans notre pays », explique l’OCAM. Mais ces événements n’entraînent pas automatiquement un ajustement du niveau de la menace en Belgique.

Le danger de l’effet du « copy-cat »

Les services de renseignement et de sécurité s’inquiètent de ce que l’on appelle l’effet « copy-cat » ou mimétisme : des auteurs potentiels pourraient réagir à la propagande extrémiste et s’inspirer des actions qui se sont déroulées ailleurs.

« Avec Internet, le monde entier est connecté. Mais outre les avantages évidents, l’Internet a aussi ses inconvénients. Les extrémistes sont eux aussi connectés de manière virtuelle au niveau mondial, de sorte qu’une attaque à l’autre bout du monde peut déclencher un incident en Europe et vice versa », explique l’OCAM.

À l’heure actuelle, la plus grande menace est issue des acteurs isolés, les « lone actors ». Le début du procès de l’attaque terroriste de 2015 contre Charlie Hebdo et la republication des caricatures par l’hebdomadaire satirique dès le premier jour du procès ont donné lieu à des troubles, des incidents et des attentats. Les attentats en France et à Vienne s’inscrivent dans l’idée d’un djihad mondial.

« En Belgique, jusqu’à présent, rien n’indique que des actes similaires sont sur le point d’être commis. Leur impact concret reste limité » déclare l’OCAM. Toutefois, nos services de sécurité constatent une nervosité accrue, notamment sur les réseaux sociaux. Les groupes djihadistes et extrémistes de droite tentent d’accroître la polarisation et espèrent en tirer profit. La situation est suivie de près.