Plus de 200 menaces en lien avec le terrorisme ou l’extrémisme

11/08/2022, Bruxelles – En 2021, 218 signalements de menace en lien avec le terrorisme ou l’extrémisme ont été dénombrés dans notre pays. C’est ce qui ressort du rapport annuel de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM).

Un peu plus de 50% de ces menaces ont été évaluées d’un niveau faible. Un tiers des menaces ont été jugées d’un niveau moyen. Moins d’un dixième des menaces ont, à un moment donné, été jugées graves. Une menace a été évaluée très grave et imminente. Le niveau général de la menace est resté au niveau 2, moyen, pendant toute l’année.

Profil et idéologie

La grande majorité des signalements de menace concernent un profil de lone actor. Il s’agit dans ce cas d’un individu qui souhaite agir seul. La plupart de ceux-ci n’ont aucun lien structurel avec des groupes terroristes ou extrémistes.

Un tiers des signalements ressort d’une idéologie djihadiste. Un peu plus d’un dixième des signalements relève de l’extrémisme de droite. Plusieurs menaces sont issues de l’étranger, certains régimes visant des opposants présumés en Belgique. Pour un nombre significatif de signalements parvenus à l’OCAM, la dimension idéologique soutenant la menace n’est pas connue ou est sujette à caution. La menace liée à l’extrémisme de gauche est restée limitée.

Cibles et modi operandi

Les cibles évoquées dans les signalements de menace sont fonction de l’idéologie dont ils ressortent. Il peut s’agir : du public en général, des « infidèles », de communautés religieuses et de leurs infrastructures, des migrants et centres pour demandeurs d’asile, de figures politiques, de virologues et autres experts de la santé.

La plupart des menaces visent des cibles en Belgique. Une faible proportion concerne des cibles situées à l’étranger. Parmi ces cibles à l’étranger figurent dans une poignée de signalements des intérêts diplomatiques belges.

Sans pouvoir leur attribuer une gradation, l’utilisation d’explosifs (IEDs), d’armes à feu et de véhicules béliers est récurrente dans les signalements de menace reçus par l’OCAM. D’autres modi operandi sont également rapportés : armes simples, incendie volontaire, dégradations, protestation musclée, attaques armées, acte de sabotage, assassinat, enlèvement, etc.

Les réseaux sociaux et applications de messagerie demeurent les moyens privilégiés d’émission de menaces.