La nouvelle stratégie contre le terrorisme et l’extrémisme remplace le plan d’action radicalisme

08/09/2021, Bruxelles – Tous les services compétents dans notre pays collaborent dans le cadre d’une nouvelle stratégie contre le terrorisme et l’extrémisme. Cette stratégie comprend une approche intégrale et met à jour le plan d’action radicalisme (plan R). C’est ce que le Comité de concertation a décidé aujourd’hui.

Cette stratégie contre le terrorisme et l’extrémisme, y compris contre le processus de radicalisation (Stratégie TER), s’appuie sur les expériences passées. La collaboration se fait déjà au quotidien dans la pratique. Ce qui est nouveau, c’est que le cadre de cette collaboration a été développé en une stratégie nationale, qui a été officiellement approuvée par le gouvernement fédéral et par les gouvernements des Communautés et Régions. Un autre élément important est que cette Stratégie traite de manière égale toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme, qu’elles soient d’inspiration religieuse ou idéologique.

« Au début des années 2000, dans le suivi des extrémistes, l’accent était mis avant tout sur l’approche répressive », précise Gert Vercauteren, directeur a.i. de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM). « Cette approche s’est avérée insuffisante au fil du temps. La stratégie a évolué en une approche multidisciplinaire et s’appuie sur les expertises de tous les niveaux de pouvoir de notre pays. Un vaste éventail de services est impliqué. »

Prévenir les problèmes

L’objectif est de prévenir des problèmes pouvant mener à terme à une crise sécuritaire. L’OCAM coordonne cette approche multidisciplinaire. « Dans la pratique, ce nouveau cadre vise à maximiser la transparence et la coopération entre les services compétents. Il se base sur une approche globale du terrorisme et de l’extrémisme, dans laquelle les acteurs sociaux, tels que le secteur socio-préventif, jouent un rôle important », explique l’OCAM.

Le partage d’informations est indispensable à la collaboration entre les services compétents. « Grâce à la banque de données commune (BDC), tous les partenaires peuvent échanger des informations. Cet échange constitue le pivot du suivi prioritaire d’extrémistes et de terroristes. Il s’agit actuellement d’environ 700 individus », précise l’OCAM.

Détection précoce et réduction des risques

Il existe en Belgique un réseau permettant de détecter des signes d’extrémisme et de terrorisme à un stade précoce. Ensuite, pour les cas problématiques, un parcours individualisé est prévu afin de réduire les risques et de préparer la réintégration dans la société quand c’est possible. Les Taskforces Locales (TFL) et les Cellules de Sécurité Intégrales Locales (CSIL) constituent le centre névralgique dans ce processus.

La Taskforce Nationale (TFN) réunit tous les services fédéraux impliqués ainsi que les représentants des Régions et Communautés. C’est au sein de la TFN que s’opère la coordination des groupes de travail nationaux dans le cadre de la Note stratégique. Ces groupes de travail sont responsables du suivi et de la recherche de solutions pour des phénomènes spécifiques liés à toute forme d’extrémisme.

 

Vous pouvez télécharger le document complet de la stratégie TER via ce lien.