La menace extrémiste de droite en recrudescence

18/05/2020, Bruxelles – Les menaces auxquelles notre pays est confronté restent présentes, même pendant la crise du coronavirus. « L’idéologie extrémiste de droite est en recrudescence. La menace terroriste inspirée par l’extrémisme de droite demeure limitée », indique Paul Van Tigchelt, directeur de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM).

« La menace djihadiste diminue légèrement, mais d’un autre côté, la menace inspirée par l’extrémisme de droite augmente », précise P. Van Tigchelt. « Ces deux idéologies sont plus que jamais présentes et les réseaux sociaux jouent un rôle crucial à cet égard, car ils constituent leur espace d’expérimentation. »

Crise migratoire et attentats terroristes

L’extrémisme de droite n’est pas un phénomène nouveau. La recrudescence de l’idéologie, tant en Belgique que dans le monde, est toutefois récente, et pour P. Van Tigchelt, elle présente des causes diverses.

Dans notre société occidentale, le climat est de plus en plus polarisé, ce en raison d’un certain nombre d’événements. Nous avons connu la crise migratoire et avons toujours en mémoire les attentats terroristes », explique P. Van Tigchelt. « C’est ce climat qui a permis la résurgence de l’extrémisme de droite. »

La crise du coronavirus, un terreau fertile

« Les extrémistes de tous bords essaient à présent de récupérer la crise sanitaire sur Internet. Ils agissent de la sorte dans le but d’alimenter leur discours et de convaincre des sympathisants », selon le directeur de l’OCAM. Les extrémistes ont besoin de personnes qu’ils peuvent manipuler. La peur et l’isolement causés par la crise du coronavirus peuvent les y aider.

Actuellement, l’OCAM identifie une menace terroriste limitée d’inspiration extrémiste de droite, mais « il n’est pas inconcevable qu’un « acteur isolé » se laisse manipuler par cette idéologie en vue de commettre une attaque. Dans ce contexte, il convient de garder son sang-froid. L’OCAM suit en permanence la situation, conjointement avec les services de sécurité et de renseignement », conclut P. Van Tigchelt.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]