La crise du coronavirus est un terreau propice à l’extrémisme

03/05/2020, Bruxelles – Les groupes extrémistes et terroristes de toutes tendances idéologiques utilisent souvent les crises pour diffuser leurs idées. « Il en va de même aujourd’hui durant la crise sanitaire du Covid-19 », déclare Paul Van Tigchelt, directeur de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM).

Le coronavirus offre aux extrémistes une excellente occasion de diffuser leurs théories et de radicaliser leurs partisans. La polarisation s’accroît et des théories du complot se propagent dans le monde. « Certains extrémistes de droite, par exemple, accusent les musulmans, les Juifs et les mettent en garde contre l’apocalypse. Certains extrémistes anarchistes voient un lien entre la pandémie et le lancement de la technologie 5G. Nous observons vraiment une mosaïque de théories », explique P. Van Tigchelt.

Une agressivité accrue

Au cours des derniers mois, les gens ont passé plus de temps sur leur ordinateur. Beaucoup sont en colère et frustrés par la nouvelle réalité. Les échanges sont devenus plus virulents et plus agressifs, selon l’analyse. « Si l’un de ces individus ou groupes surgit soudainement et passe à l’acte de manière violente, nous devons être prêts », prévient le directeur de l’OCAM.

Incitation à la violence

De plus, les réseaux sociaux sont aujourd’hui le théâtre de nombreux délits tels que l’incitation à la haine et à la violence. « La liberté d’expression est fondamentale dans une démocratie, mais elle a aussi ses limites. Les discours de haine et les déclarations racistes peuvent conduire à la violence », ajoute P. Van Tigchelt.

Ne pas tout croire

La moitié de la population mondiale a accès à Internet, ce qui offre des possibilités aux extrémistes. Les réseaux sociaux sont d’une importance cruciale pour les extrémistes, note l’OCAM. « Il est fondamental que nous apprenions à ne pas croire tout ce qui apparaît sur l’écran de notre smartphone. Nos sources doivent être diversifiées. Et P. Van Tigchelt de conclure : « Nous devons créer des citoyens alertes dans le monde réel, mais aussi en ligne ».[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]