Victor Desmet (UGent) remporte le concours de mémoires de fin d’études de l’OCAM

06/01/2025, Bruxelles – Victor Desmet, étudiant en master en études de genre et diversité à l’UGent, remporte le concours de mémoires de fin d’études de l’OCAM avec son mémoire sur la masculinité et les discours en ligne toxiques.

En 2020, l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) a lancé un concours de mémoires de fin d’études pour stimuler la recherche pionnière et prometteuse en matière de problématiques sécuritaires. De nombreuses recherches utiles sont menées dans le monde académique. Malheureusement, elles n’arrivent pas toujours sur le bureau des services. Le concours de mémoires de fin d’études de l’OCAM, auquel toutes les universités belges peuvent participer, vise à y remédier.

L’université de Gand conserve fièrement sa place de lauréate du concours. Gert Vercauteren, directeur a.i., souligne l’intérêt de cette étude : « Les phénomènes en ligne sont un puissant vecteur de diffusion du discours extrémiste. Les sujets abordés (notamment la haine envers les personnes transgenres, les LGBTQ, la négation du genre, le rejet du féminisme, les appels lancés aux hommes à devenir des « mâles alpha », la crainte du « grand remplacement » et de la migration, ou encore les déclarations anti-establishment) sont des thèmes récurrents. Une étude de ces discours provenant du monde de la masculinité toxique est plus que pertinente à l’heure actuelle. Ce dont nous avons encore plus besoin, ce sont des études sur l’impact de ces discours, mais cela fera peut-être l’objet d’une prochaine étude. »

Victor Desmet est lui aussi très content d’avoir remporté ce prix. « Le point de départ de mon étude est le constat que des messages haineux et discriminants apparaissent de plus en plus fréquemment sur les plateformes de réseaux sociaux telles que Facebook, Instagram, TikTok ou YouTube, où ils atteignent des groupes vulnérables. Cela a éveillé ma curiosité concernant les discours spécifiques qui circulent, les manières dont ils sont diffusés et le rôle de la masculinité, dans l’espoir de pouvoir les associer à des recherches et des recommandations futures. À vrai dire, je n’ai jamais eu l’intention d’écrire quelque chose qui puisse éveiller l’intérêt du monde de la sécurité, mais je suis très honoré que l’OCAM s’intéresse à mes recherches. »

En février, Victor Desmet présentera son mémoire devant un auditoire composé de chercheurs et d’acteurs du monde de la sécurité et du renseignement. Cela donnera lieu à un nouvel échange d’idées enrichissant.